dimanche 22 février 2015

La série a conquis les historiens


Ragnar Lodbrok est le Vercingétorix des Vikings. On sait des trucs, mais on ne sait pas tout. Du coup, on en rajoute un peu…Sur w9 la saison 2 de la série «Vikings» permettra de suivre les aventures de ce roi scandinave à semi-légendaire. «Les historiens et les archéologues ont permis d’établir quelques faits sur la vie de Ragnar Lodbrock, explique Maja Bäckvall, professeur d’histoire scandinave à l’université Uppsala sur son blog. Mais la littérature et la tradition lui prêtent également des hauts faits fantastiques et probablement imaginaires.»
Michael Hirst, déjà créateur de la série «The Tudors», s’est toujours défendu de faire des séries purement historiques. Pour «Vikings» cependant, série produite par la chaîne History Channel, le réalisateur s’est entouré d’historiens pour donner corps à son récit.

Tordre l’histoire pour le plaisir

Déjà accusé de ne pas assez coller à la réalité historique dans «The Tudors», Michael Hirst avait anticipé les critiques dans un documentaire de History Channel: «La série décrit plusieurs événements historiques plausibles. Il est fort peu probable qu’ils aient eu lieu de cette manière ni même que Ragnar Lodbrok ait réalisé un dixième des actes politiques ou guerriers qu’on lui prête. Mais peu importe. De toute façon, on ne connaît pas la chronologie exacte alors autant en adopter une qui soit linéaire et donc plaisante à suivre.»
Ainsi, Ragnar Lodbrok fréquente-t-il des souverains ayant vécu un siècle après lui et noue-t-il des alliances avec des populations qu’il n’a pas pu connaître.

Les historiens valident

Pourtant, «Vikings» suscite un certain consensus parmi la communauté scientifique de spécialistes de cette période historique.
Stephen Mitchell, directeur du département d’études historiques scandinaves à Harvard, a expliqué dans un article tout le bien qu’il pensait de la série: «Elle décrit non seulement le mode de vie avant l’an 1000 mais donne surtout une idée assez précise des enjeux politiques de survie de cette époque. De nombreuses fictions traitant de cette période abordent mal le sentiment d’appartenance à un peuple et non à une nation ou à un territoire.»

L’Amérique en passant par Paris

L’attention portée aux décors et aux costumes plaît beaucoup à l’historien. «On s’y croirait. Et Michael Hirst évite même l’écueil du fantastique, pourtant très présent, y compris dans les sources historiques les plus importantes.» Ce réalisme dans la narration d‘événements en partie imaginaire est pour lui plus crédible.
Récemment, Michael Hirst a annoncé que dans une prochaine saison, ses Vikings attaqueraient Paris et que la série ne s’arrêterait pas avant la découverte de l’Amérique par son personnage principal. Là encore, les preuves historiques manquent. Mais qui n’a pas hâte de voir de tels épisodes?



Source http://www.20minutes.fr

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