Un lien entre le monde musulman et les vikings

Les dessous de Lagertha

Parce qu'on veut en savoir plus.

Le générique nominé aux Emmy Awards

Présentation des Vikings

Parce que non, un viking n'a pas de casque à cornes !

Le Jarl

Le chef Viking

vendredi 27 mars 2015

Le Générique nominé aux Emmy Awards !



Lentement, le corps du guerrier descend vers les tréfonds marins. Thor, comme pour accompagner sa mort, déchire la nuit de ses éclairs, secoue les flots, balaye les vagues de pluie. 

Le générique, nocturne, funèbre, préfère montrer la mort, la fragilité de la vie d’un Viking et son entrée au Valhalla, le paradis des guerriers nordiques.
Rama Allen, concepteur de cette petite minute d’introduction, a aussi réalisé le générique de True Blood . « Rituel. Surnaturel. Visions. Or. Fumée. Feu. Sexe. Métal. Sang. Dieux. Mort. Horreur. Honneur. Famille… et la mer, voilà les thèmes vikings qui m’ont inspiré », explique-t-il. Il y a en effet un peu de tout cela dans cette séquence où la douceur de la chute du personnage, enveloppée dans l’obscurité des flots et de la nuit, est interrompue par des flashs de son existence. Les images alternent entre le sous-marin, étouffé, ralenti, calme, apaisé, la surface violente, aux éléments déchaînés, et de rares éléments lumineux, en souvenir.

 Le viking ne coule pas seul. Il est accompagné des signes extérieurs de son existence. Sa hache, d’abord, puis son casque, son bouclier, des pièces d’or symbolisant sa fortune, le filet dont il se servait pour pêcher, et même des os – ceux de ses ennemis sans doute. Il ne coule pas seul, car il est aussi accompagné par une belle jeune femme drapée de blanc, une Valkyrie, qui l’enveloppe, le guide avec sensualité. La descente du guerrier touche à sa fin. Filmée de haut en bas et basculant subitement en vision subjective (le regard du mort), sous la surface, pour nous montrer une armée de drakkars au cœur d'une bataille dans laquelle ce héros a perdu la vie. Le titre de la série, avec son « V » de métal sculpté, apparaît au premier plan, la bataille faisant rage au loin, dans la nuit zébrée d’éclairs.

 Comme toujours, on le droit à la collaboration de plusieurs cerveaux à l'imagination ne connaissant aucune limite. D'abord, les studios The Mills+   (qui a travaillé sur beaucoup de séries "historiques" telles Reign, The tuddors, The borgia, ...). Mais parce qu'il faut bien un chef d'orchestre, comme pour toute bonne série, dans le cas du générique de Vikings, c'est le réalisateur Rama Allen , avec la collaboration de la directrice artistique Audrey Davis.

 Hypnotique, à la fois contemplatif et violent, sensuel, sacré et profane, ce générique embrasse crânement une vision sans doute un rien caricaturale de la mort selon les vikings. Tout y est, de l’honneur de périr au combat aux symboles de la vie viking et de sa propre mort.  If I had a heart (« Si j’avais un cœur »), le titre du groupe suédois (qui d’autre ?) Fever Ray, aussi joué dans Breaking Bad, Person of Interest ou The Walking Dead, non seulement accompagne le générique mais a même été le point de départ du travail d'après Rama Allen. Qualifié de « chamanique » et de « méditation sur l’avidité de vie et l’immortalité » par la critique américaine, le morceau, très lent, scandé, rappelant les chants des indiens d’Amérique et plus généralement les chants sacrés anciens, convient à la perfection à ce générique.




 Le logo du titre, justement, et surtout la police typographique si évocatrice du V de Vikings est le fruit d'un travail de 3 mois par le studio anglais King and Country. Ce V raconte l'histoire de ce peuple.
La "tranche" droite évoque la guerre, le sang et l'aspect émoussé de la lame renforce cette analogie. Le côté gauche, plus détaillé, représente la famille et le quotidien, de la construction des bâteaux à la fraternité qui unit ce peuple, pour finir, tout en bas, par le symbole de la vie à la ferme et les récoltes qui rythment les saisons. 




Un petit lien vers le making of du générique , en Anglais  sur viméo.

Vos avis sur le générique , n’hésitez pas a laisser un commentaire.

Source : Télé loisirs Delphine rivet  , Télérama Pierre Langlais

dimanche 22 mars 2015

Vikings : à l’attaque des réseaux sociaux


La saison 3 de la série Vikings est actuellement diffusée sur la chaine américaine câblée History. Réunissant en moyenne 2,5 millions de téléspectateurs chaque semaine, la série est entourée de dispositifs social TV sur lesquels il est intéressant de revenir. Entre application, storytelling et « hijacking » de hashtag, Vikings est passée à l’attaque!

« Vikings Fantasy League »

Finaliste des Social TV Awards 2014 dans la catégorie « meilleur dispositif de « check-in » et/ou de fidélisation social TV », l’application « Vikings Fantasy League » n’a rien avoir avec la fameuse « football fantasy league » dont les américains raffolent. Accessible via la page Facebook de la série, il s’agit plutôt d’un tirage au sort parmi les meilleurs fans. Pour être éligible à la loterie, il faut gagner des points et pour gagner des points, c’est là que l’application prend toute son ampleur social TV !


Plus on connecte de comptes sociaux à l’application, plus on gagne de points. Inviter ses amis Facebook à rejoindre l’application vous en fait gagner 5 000, inviter ses followers vous en fait gagner 5 000 autres.
Vikings Fantasy League incite également les fans à créer du contenu : poster un selfie sur Instagram avec #Vikings ou tweeter le nom de son viking préféré vaut par exemple 300 points.
Vikings fantasy league tweeter


Mais ce n’est pas tout, les fans peuvent aussi monter dans le classement en répondant à des quizz, en regardant et partageant des vidéos ou bien encore simplement en visitant les autres sites et comptes de la série !L’application permet d’accéder facilement au replay des épisodes mis en ligne et propose du contenu en lien avec l’épisode pour gagner des points.
A tout moment vous pouvez accéder au classement et visualiser toutes les actions que vous avez réalisées.


Ainsi, c’est une véritable plateforme sociale qui est développée autour de la série. On s’étonne moins qu’elle ait été nominée aux Social TV Awards !
Selon Facebook, l’application enregistrerait plus de 10 000 utilisateurs actifs mensuels. Un joli score vu l’implication que le dispositif demande aux internautes, que l’on comprend mieux lorsqu’on regarde les prix à gagner : des coffrets blu-ray chaque semaine, mais surtout, une réplique exacte du bouclier d’un personnage etun voyage sur les lieux du tournage ainsi qu’un rôle de figuration dans la série sont à la clé. Une carotte très alléchante qui contribue fortement au succès de ce dispositif.
Hashtag raids

hashtag raids 



Autre initiative intéressante de la part de la chaine History, le « Hashtag raid ». Si en règle générale prendre « possession » d’un hashtag existant en tweetant sur un sujet complètement différent est mal vu, la chaine américaine a fait le pari d’utiliser ce principe pour promouvoir le lancement de la saison 3 de Vikings. Elle a incité les internautes à partager des tweets déjà préparés et disponibles sur leur site, en utilisant des hashtags populaires comme #MCM (Man Crush Monday), #TBT (Throwback Thursday), #swag et #reactionGIFs et ce pendant 10 jours.

La prise de risque a payé puisque le season premiere de la saison 3 a rassemblé 4,6 millions de téléspectateurs le 24 février dernier, faisant de Vikings le programme câblé n°1 de la soirée. Le lancement de cette troisième saison a également permis au site internet de la chaine History.com d’obtenir 1,1 million de visiteurs uniques soit son second meilleur jour en terme de trafic !

Storytelling

Enfin, plus classique mais à noter tout de même, la chaine propose une grande quantité de contenu vidéo exclusif sur le web. Des making of bien sûr, mais aussi des conseils beauté…ou bien encore des courtes vidéos mettant en scène des personnages comme Rollo qui nous livre quelques-uns de ses proverbes vikings :



Source Social TV

samedi 21 mars 2015

Rollo mis à nu



Clive Standen né le 22 juillet 1981 à Holywood, est un acteur britannique.


Boxeur international de Muay Thai, Clive Standen excelle autant à mains nues qu’avec une épée. Officiant en parallèle en tant que cascadeur sur de nombreuses productions, il reçoit même une médaille d’or en escrime.
Ses multiples apparitions dans le show spatio-temporel  Doctor Who  lui permettent de jouer dans une série à succès.
 Son expérience des joutes le met en condition pour des rôles de "cape et d’épée". Il est Archer, petit frère du célèbre Robin des bois dans la série britannique avec Jonas Armstrong.
 Le comédien remplace son arc par l’épée de Gawain, fidèle chevalier d’Arthur aux compétences émérites, dans Camelot .
Après cette épopée, Mickael l’attire vers les contrées lointaines de Scandinavie pour Vikings, lui confiant le rôle de Rollo. Son illustre grand frère Ragnar Lotbrock accapare les louanges et la gloire. Ses tentatives pour laisser son empreinte échouent… 
Ce fier et redoutable guerrier ne désespère pas pour autant. L’engouement que suscite la série lui donne l’opportunité de s’afficher sur grand écran.

Non Mesdames un peut de tenue , on ne bavent pas devant les photos .












vendredi 20 mars 2015

Le Jarl : Chef Vikings

Dans la série Vikings on se souvient tous de se combat entre Ragnar et le Jarl Haraldson, même blessé notre vikings aux yeux bleus réussira à prendre la pouvoir et lancera les raids les plus audacieux. On a croisé aussi le Jarl Borg, qui aura eu le "privilège" d'être condamné au supplice de l'aigle de sang par Ragnar.




Le Jarl, un poste convoité par tous qui vous donnait de la crédibilité et surtout du pouvoir sur vos sujets.

Chaque clan viking s’articule autour d’une famille de noble lignage que l’on nomme Oettstorr.
Certes, l’ascendance de l’humain est importante, mais c’est surtout le Megin, la capacité de victoire, qui comptera dans le choix du clan. Le Jarl est en effet bien plus qu’un simple chef, c’est un meneur d’hommes, un personnage au charisme rayonnant … ou effrayant ! Chaque membre du clan voit en lui un exemple, une bannière derrière laquelle marcher librement vers un idéal commun.

Chaque jarl, ou chef coutumier de petite et grande noblesse, s’entoure d’une troupe de guerriers d’élite unis dans la fraternité autant que dans le partage du butin : Le Felag. En rejoignant cette suite, le viking choisira de profiter d’un Megin plus puissant que le sien.

Le Jarl n’a de considération et de pouvoir que par le nombre de ces guerriers formant librement sa suite, ornements dans la paix, remparts dans la guerre.Sa réputation s’étend souvent jusqu’au clan voisin, on recherche son amitié par des ambassades, on le comble de présents. Souvent, son nom seul décida d’une guerre.



En combat il est honteux pour un Jarl de céder en valeur devant les guerriers qui le suivent, mais ce l’est tout autant pour ses compagnons de ne point l’égaler. Le serment le plus sacré du compagnon envers son JarI est de le défendre, de le garantir, et même de dédier ses plus belles actions à sa gloire.Sa plus grande infamie serait d’abandonner le jarl mort sur le champ de bataille.


« Il ne voulait se rendre pour rien au monde,
disant que cela ne donnerait pas matière à écrits. »
Thorvaldr


Quand un jarI fait appel pour une expédition guerrière, les hommes intéressés promettent leur concours.L’assemblée les félicite vivement, mais malheur à qui ne respecte pas son engagement:… il n’est plus que lâche, traître et sacrilège !!! Lors d’une assemblée, il est tabou de couper la parole au JarI. S’il a bien parlé "Maeltist Vel", une acclamation au son des armes frappées sur les boucliers couronnera ses paroles.S’il a mal parlé "Maeltist illa" un murmure général repoussera ses paroles.

Le Jarl est le coeur du Clan, inquiet de sa prospérité et de son bien-être tandis quet les guerriers sont ses bras, incarnant la "force qui va", l’être d’action, le devenir du monde.


" Sais-tu bien fils, que j’ai été le Jarl de cet Oett (famille) et mon père avant moi.
Ton père a écouté mes ordres, de même que mes autres parents,
et c’est pourquoi je te conseille de te faire guerrier.
Tu dois t’attendre à reprendre le Höfdingsskapr (autorité) après moi ! "
Gudmundr

jeudi 19 mars 2015

Ragnard ancien top model




Travis Fimmel né le 15 juillet 1979 à Echuca dans l' Etat de victoria )
 a commencé sa carrière comme top model pour Calvin Klein .

 En  2003 , Fimmel a été choisi pour incarner le rôle de Tarzan dans une série américaine, mais la série n'a duré que 8 épisodes. Puis, il a été choisi pour jouer dans une autre série, Rocky Point, série qui n'a finalement pas été retenue par Warner bros.
En 2005, Travis Fimmel a été choisi pour jouer un des trois rôles principaux, dans un thriller psychologique Guests dont l'action se déroule à Sydney en Australie. 
Le tournage devait débuter fin août 2005. Il y incarne le rôle d'un tueur drogué qui, avec sa petite amie, vont s'en prendre à un homme agoraphobe, et le prendre en otage dans sa maison.
En 2009, il donne la réplique à Patrick Swayze dans une toute nouvelle série policière de la chaîne américaine A&E , The beast . Il y joue un jeune agent du FBI spécialisé dans l'infiltration.
Depuis 2013, il incarne le viking Ragnar dans la série .

Avant/ Après






samedi 14 mars 2015

Bjorn côtes-de-fer

Date de naissance : ~840
Décès : 880 (33ans)
Fils de : Ragnar Lodbrok et de Thora
Titre : Roi de Suède et d'Uppsala
Prénom : Bjorn 1er
Enfants : Refil et Erik II



Björn Côtes-de-Fer (en vieux norrois :Björn Járnsíða ; en suédois : Björn Järnsida), est un roitelet suédois régnant à Upsal de 860 à 880. C'est l'un des 4 fils putatifs du mythique Ragnar Lodbrok.

Il fait de fréquentes expéditions contre la France (notamment en Gascogne) et l'Angleterre, jusqu'en Méditerranée, et laisse prêcher le christianisme dans ses états, bien que le paganisme ne triomphe véritablement en Suède qu'après le milieu du xie siècle. Il a eu deux fils : Refil et Erik Björnsson qui lui succède.

800- Blason de la famille de Suède
Avec la complicité d'un autre grand chef viking, Hasting, il longe les côtes françaises, descend sur la Galice, franchit le détroit de Gibraltar (859), longe le Maroc, et s'aventure jusqu'aux îles Baléares. Le sud de la France n'échappe plus aux Vikings et Narbonne et Nîmes sont pillées et saccagées. Il remonte le Rhône en incendiant Valence, puis l’Isère où à Romans, terme de leur raid, parti depuis leur camp de base de Camargue, il détruit l’abbaye Saint-Bernard. Par la suite, Björn suit Hasting en Italie, notamment à Luna, qui est prise dans les années 860.






Wikipedia

mardi 10 mars 2015

Le supplice de l'aigle de sang

L'aigle de sang ou blóðörn en vieux norrois est un supplice consistant, soit à tailler un aigle sur le dos de la victime, soit à trancher ses côtes le long de la colonne vertébrale, puis à les déployer comme les ailes d'un aigle et à extraire les poumons de la poitrine.



Témoignages

La littérature scandinave médiévale témoigne de quatre victimes de l'aigle de sang : deux personnages historiques et deux légendaires.
La plus ancienne serait le roi de Northumbrie Ella (mort en 867). Une strophe de la Knútsdrápa de Sigvatr Þórðarson (XIe siècle) évoque ainsi comment les fils de Ragnarr Loðbrók se vengèrent du meurtrier de leur père.

La mise à mort d'Ella est aussi rapportée par la Gesta Danorum de Saxo Grammaticus (IX, 4), la Ragnars saga loðbrókar (ch. 17) et le Þáttr af Ragnars sonum (ch. 3).
Autre victime historique, l'un des fils du roi de Norvège Haraldr hárfagri(fin du Xe siècle). Dans l’Orkneyinga saga (ch. 8), le jarl des Orcades Torf-Einarr fait subir le supplice de l'aigle de sang à son rival Hálfdan, meurtier de son père Rögnvaldr Eysteinsson. Snorri Sturluson rapporte la mort de Hálfdan dans les mêmes termes dans sa Haralds saga hárfagra (ch. 30).

Des personnages légendaires subissent aussi le supplice de l'aigle de sang. C'est ainsi que périt Lyngvi, le meurtrier de Sigmundr, père de Sigurðr, selon les Reginsmál (str. 26) et le Nornagests þáttr (ch. 6), qui en dérive.
Enfin, dans l’Orms þáttr Stórólfssonar (ch. 9), il est infligé par Ormr au géant Brúsi, meurtrier de son frère juré Ásbjörn.

Toutes les sources ne font pas état de l'incision des côtes et de l'extraction des poumons. Les Reginsmál, la Gesta Danorum et la Ragnars saga n'évoquent que le découpage d'un aigle sur le dos de la victime (la Gesta Danorum ajoute toutefois que du sel fut ensuite jeté sur les blessures et, dans la Ragnars saga, Ívarr ordonne que l'aigle soit rougi avec le sang d'Ella).

D'autres cas ont été proposés. Alfred P. Smyth a ainsi suggéré que le récit par Abbon de Fleury, dans sa Passio Sancti Eadmundi (vers 986) du martyre de saint Edmond (869) serait le premier témoignage littéraire du supplice de l'aigle de sang. Edmond, roi d'Est-Anglie, fut criblé de flèches par les Danois. Abbon rapporte qu'après son martyre, il avait « l'espace entre les côtes mis à nu par de nombreuses entailles, comme s'il avait été étiré sur un chevalet ou torturé par des griffes cruelles. Smyth a aussi vu dans une scène représentée sur la pierre de Stora Hammars I (Gotland, Bungemuseet) un sacrifice humain, qui pourrait être, ou bien le sacrifice du roi Víkarr, ou bien le rituel de l'aigle de sang. Enfin, Jan de Vries a évoqué un squelette retrouvé à Heiligental (Saxe-Anhalt) et datant du Néolithique ou du début de l'âge du bronze. Il présente des dommages à la cage thoracique et à la ceinture scapulaire qui pourraient résulter de l'aigle de sang.



Signification

L'aigle de sang apparaît comme un sacrifice odinique : l’Orkneyinga saga précise ainsi que Torf-Einarr offre Hálfdan à Óðinn « pour sa victoire ». La forme du sacrifice pourrait renvoyer à une conception d'Óðinn comme « dieu-aigle ». Les différents exemples fournis par la littérature ont aussi conduit à suggérer qu'il s'agirait d'une façon de venger son père.
Historicité
L'authenticité de ce supplice a longtemps été tenue pour établie, mais Gustav Storm avait déjà montré en 1878 que les deux victimes historiques de l'aigle de sang, Ella et Hálfdan, avaient en réalité péri au combat.
Il avançait que le récit de la mort d'Ella dériverait du martyre de saint Edmond, attribué aux fils de Ragnarr. Or, Abbon de Fleury emploie le terme « eculeus » : « chevalet de torture » dont la confusion avec « aquila » : aigle aurait donné naissance au motif de l'aigle de sang, selon Jan de Vries et Niels Lukman.
Roberta Frank a quant à elle suggéré une mauvaise compréhension de la strophe de Sigvatr Þórðarson, seule source de la période viking à attester une telle pratique. Du fait de sa complexité, la poésie scaldique a en effet parfois été mal comprise par les auteurs de sagas, qui, avec le temps, ont parfois tendu à faire une interprétation littérale de ce qui n'était que motif poétique. La strophe de Sigvatr, dont Frank souligne la difficulté d'interprétation (elle la qualifie de qualifie de « cryptic, knotty, and allusive ») et la syntaxe ambigüe, se prête à une confusion de ce type. Elle permet en effet une autre lecture: Ívarr aurait fait découper le dos d'Ella par un aigle, ce qui signifierait simplement qu'il causa la mort d'Ella, le transformant ainsi en cadavre susceptible d'être lacéré par un aigle. Des expressions analogues se rencontrent ailleurs en poésie scaldique. La thèse de Roberta Frank a été contestée, notamment par Bjarni Einarsson, qui a mis en avant des arguments tant sémantiques — le verbe « skera » ne s'emploierait pas pour un aigle déchiquetant sa proie — qu'ornithologiques — l'aigle ne s'attaquerait pas au dos d'un cadavre.Alfred P. Smyth a, lui aussi, critiqué la lecture de Roberta Frank au motif qu'elle négligerait l'importance des sacrifices rituels chez les anciens Scandinaves, et réaffirmé sa conviction de la la réalité de l'aigle de sang.
Rory Mc Turk ne souscrit pas à la thèse de Roberta Franck, mais avance une autre hypothèse, qui écarte toute intervention d'un aigle, qu'il s'agisse de l'aigle de sang ou de l'oiseau. Elle repose sur le constat que, dans les þulur, le nom örn (forme usuelle d'ara) : « aigle » peut désigner une épée. En retenant ce sens, il interprète la strophe de Sigvatr comme signifiant simplement qu'Ívarr mit Ella en fuite par l'épée.  

Postérité

Bien qu'il soit généralement considéré par les chercheurs comme une invention, le supplice de l'aigle de sang n'en exerce pas moins toujours une fascination morbide. C'est pourquoi il continue d'être associé aux vikings, que ce soit dans la bande dessinée (Eriamel et Woehrel, Moi Svein, compagnon d'Hasting, tome 5, L'Aigle de sang, 1999), la littérature (Viviane Moore, Les Guerriers fauves, 2006 ou, dans un genre plus fantastique qu'historique, Jean-Christophe Chaumette, L'Aigle de sang, 2001) ou à la télévision (Blood Eagle, épisode 7 de la saison 2 de la série Vikings, 2014). Il apparaît aussi pratiqué par des délinquants (un chanteur de black metal dans Mayhem on the Cross, épisode 21 de la saison 4 de la série Bones, 2009) ou des criminels (un mafieux ukrainien dans le roman Blood Eagle de Craig Russell, 2005) contemporains.




Source

vendredi 6 mars 2015

Présentation des vikings ( partie 1 )





Quand au XIIe siècle, en un latin policé, le moine danois Saxo Grammaticus exalte les vertus du héros, il met en avant la virilité, l'audace, le courage, le dévouement jusqu'à la mort pour la patrie, la fidélité au chef et l'efficacité qui pousse à préférer les actes aux paroles et à mépriser les mœurs raffinées. Cette image, encore magnifiée dans les poèmes scaldiques, vient corroborer le stéréotype des Vikings, ces conquérants insensibles à la pitié qui ravagèrent les côtes européennes à bord de leurs rapides navires à la proue ornée d'un drakkar. Pour retrouver la réalité derrière le « mythe du Nord », laissons la parole à Régis Boyer, auteur notamment des ouvrages Les Vikings. Histoire et civilisations (Plon 1992) et La Vie quotidienne des Vikings (Hachette 1992).
Non, décidément, ce ne furent pas les sauvages sanguinaires, les barbares cruels ni les surhommes irrésistibles que nous continuons de vouloir faire d'eux. Pillards, oui, d'aventure, là et quand c'était possible, navigateurs de tout premier ordre, oui, et il est exact qu'ils ont reculé les limites du monde connu à leur époque, hommes d'ordre et d'énergie, oui : leurs prestations combinées à leur petit nombre méritent l'admiration. Mais il faut en finir avec le mythe de la brute salace, du violateur attendu avec son casque à cornes (il n'en a jamais porté !) et sa manie de boire le sang de ses ennemis dans leur crâne, voire de mourir en riant.



Notre « mythe du Nord » responsable des grossières erreurs
En fait, qu'était-ce, un Viking ? Un commerçant depuis bien longtemps et une première rectification consisterait à établir qu'il agissait en tant que tel depuis au moins le VIe siècle, avec son bateau sans lequel il n'existait pas, ses habitudes mercantiles, ses itinéraires précis, ses « agents », ses marchandises de luxe : ambre, peaux et fourrures, esclaves – car il fut un maître trafiquant d'esclaves, entre Hedeby au Danemark, notamment, et Byzance. Ensuite, la conjoncture l'a amené à se transformer en guerrier ou prédateur pour un certain temps, disons entre environ 800 et 1050, mais il fut toujours un homme appliqué avant tout à  afla sér fjar : se procurer de l'argent.
Qu'autour de 800 le délabrement croissant de l'Empire carolingien ait rendu vulnérables ses côtes, qu'en même temps, l'emprise arabe sur la Méditerranée ait brusquement coupé un des grands axes d'échanges entre Est et Ouest – la Méditerranée, donc – faisant par là même remonter la barre à un axe Baltique-mer du Nord-Atlantique où les Scandinaves étaient maîtres ; que les hommes du Nord se soient entendus à exploiter cette situation qui fut pour eux une sorte d'aubaine, cela s'entend. Ils ne furent pas lents à saisir que, souvent, un bon coup d'épée à tranchant double ou de hache à large fer résolvait leurs problèmes mieux que d'interminables palabres ; et donc, sans abdiquer leur véritable nature de commerçants de luxe, ils se muèrent en pillards, sans jamais affronter en rase campagne les armées ennemies – ils étaient bien trop peu nombreux pour cela – en se portant sur les points à la fois vulnérables et riches, donc tout ce qui touchait à l'Église en premier lieu ; ils élaborèrent une technique de commandos ou de raids éclairs, surgissant soudain, fondant sur leur cible, mettant le feu après avoir raflé les objets de valeur, repartant avant que les populations locales n'aient eu le temps matériel de réagir, bref, instaurant un climat de terreur que leurs premières victimes, les clercs – les seuls aussi à savoir écrire – ont dûment orchestré dans des textes délirants qui mettront en place pour un bon millénaire notre « mythe viking ».



Un commerçant particulièrement doué pour cette activité
Le Viking – c'est-à-dire, sans doute, l'homme qui va de vicus, cette ville comptoir marchand, en vicus – ou, lorsqu'il opère sur « la route de l'Est », donc entre fond du golfe de Finlande et Byzance par les fleuves et lacs russes, le Varègue, Væringr – l'homme qui s'occupe de marchandises, vara – avait ses « routes » fixées par une longue tradition : à l'intérieur de la Baltique, au nord par le cap Nord jusqu'à Arkhangelsk, à l'ouest vers la Grande-Bretagne, puis l'Islande, le Groenland, vraisemblablement, l'Amérique du Nord, ou bien par les côtes de Hollande, de France, d'Espagne, le détroit de Gibraltar, l'Italie et la Grèce jusqu'à Byzance, et à l'est, comme on l'a dit, routes qui recoupaient les grandes pistes caravanières venues d'Extrême-Orient, soit par la mer Noire, soit par la Caspienne. Tout au long de ces « routes », il avait créé des comptoirs comme Dorestad (Hollande), Quentovic (France) ou York (Angleterre).
Avec sa balance à peser l'argent haché ou hacksilfr, son « portefeuille » à cases destinées à recevoir les diverses monnaies ayant cours en Occident, ses poids et mesures, il était parfaitement équipé pour négocier. L'archéologie, qui est la seule science capable de nous renseigner solidement sur son compte – toutes nos autres prétendues sources, littéraires donc, étant hautement sujettes à caution – a retrouvé ces objets en nombre. Elle a également exhumé le véhicule sans lequel il ne saurait y avoir eu de Viking, le bateau – à savoir le knörr, le skeid, et leurs variantes, mais jamais le drakkar qui est un monstre français – véritable merveille technique avec son dessin symétrique, proue et poupe relevées, sa coque montée à clins vifs, sa quille d'un seul tenant, son gouvernail, en fait une rame large à manche court fixée par une attache de cuir souple à tribord arrière, son mât enfoncé dans une curieuse poutre en forme de poisson, sa voile rectangulaire à longs lés de couleurs, ses bancs de rame. Léger et très rapide, capable de virer sur place, tolérant tous les tirants d'eau, du plus faible à celui de l'océan, large et bas, mais non ponté, embarquant beaucoup d'eau, ne remontant pas au vent, c'était, si l'on peut dire, un bateau « élastique » : il ne résistait pas à la lame, il se pliait et l'épousait. Son équipage d'une quarantaine d'hommes en moyenne, vivant dans un grand inconfort – passant le plus clair de son temps à écoper –, sa cargaison légère, faite avant tout de marchandises de luxe, le rendaient incapable de transporter des marchandises lourdes en grandes quantités ; sa facture, très évoluée, en faisait un objet fort coûteux qui suffit à rendre dérisoires les exagérations des moines francs, irlandais ou anglo-saxons qui nous décrivent des flottes immenses !
En tant que navigateur, le Viking est un homme qui pratique l'association, félag, de biens ou de richesses. C'est peut-être d'ailleurs la marque la plus claire de ces sociétés que leur sens communautaire extrêmement développé.
Mais, il faut insister sur ce point, son but est essentiellement lucratif. Faisons litière de prétendues vues idéologiques ou religieuses, de complexes ethniques – au demeurant parfaitement anachroniques ! Il veut gagner de l'argent, et cette dernière formule suffit à résumer le phénomène dans son ensemble. De quelque façon que ce soit : en colonisant des terres plus accueillantes que les siennes propres, nous allons le dire ; en se faisant mercenaire, activité dont, curieusement, nous ne parlons jamais; et donc, en commerçant ou en pillant si cela est possible. Jamais en se présentant en conquérant puisque nous n'avons aucun exemple de bataille rangée où il ait été contraint de figurer et où il ait gagné !




 Une vidéo a visionner ici.





jeudi 5 mars 2015

Les femmes combattantes chez les vikings...

On lit souvent sur les forums de reconstitution viking ou médiévale qu’il n’y avait pas de femmes combattantes chez les Vikings, sauf cas exceptionnels pour défendre leur maison. Et que par conséquent les reconstitutrices qui font du viking n’ont rien à faire avec une épée à la ceinture, et encore moins sur le champ de bataille sauf à se déguiser pour se faire passer pour des hommes.

Les personnes qui sortent ces affirmations se trompent. Il y a eu des femmes combattantes. Oh certes ce n’était pas la majorité, loin de là. Mais neuf d’entre elles ont suffisamment marqué leur époque pour laisser une trace indélébile et surtout leur nom dans l’histoire de l’un des pays scandinaves: le Danemark.


Les preuves textuelles

Femmes combattantes chez les vikingsLeurs noms ont été couchés sur parchemin par Saxo Grammaticus, moine danois, à la toute fin du 12e siècle, qui entreprit d’écrire l’histoire de son pays.
Si Saxo prend un parti clairement chrétien, qui est marqué par l’absence de femmes combattantes dans ses récits concernant le Danemark une fois christianisé, la partie concernant le Danemark païen regorge de références à ces femmes combattantes.
Là aussi le côté chrétien de l’auteur se ressent dans le fait que ces femmes finissent toutes par mourir au combat ou par se marier et rentrer dans le rang.
Si la Geste des Danois est à prendre avec des pincettes sur le plan de la véracité historique, le fait que Saxo se sente obligé malgré ses convictions religieuses de parler de ces femmes indique qu’elles ont très probablement existé et ont suffisamment marqué leur époque pour qu’il ait été impossible de passer leur histoire sous silence.


Voici ce que dit Saxo en général sur ces femmes combattantes (Livre VII, Chapitre VI):
« Et pour qu’on ne s’étonne pas que ce modèle du sexe ait vécu de combats, à la sueur de son corps, je me permettrai de faire une petite digression au sujet du caractère et de la conduite de telles créatures. Il y eut autrefois au Danemark des femmes qui se donnaient une apparence masculine et passaient presque tout leur temps en campagnes militaires, car elles craignaient que leurs muscles valeureux ne se ramollissent si elles profitaient des plaisirs de la vie. Elles ne supportaient pas de mener une existence indolente et affermissaient leur corps et leur âme en s’imposant des épreuves physiques et des exercices d’endurance. Elles rejetaient la délicatesse frivole de la féminine espèce et se forçaient à agir avec une mâle assurance. Elles couraient après la renommée militaire avec tant d’ardeur qu’on pouvaient croire qu’elles étaient devenues asexuées. C’était surtout celles qui avaient un tempérament passionné ou celles qui étaient bien découplées, qui embrassaient ce mode de vie. Comme si elles avaient oublié leur féminité native et avaient d’avantage de goût pour la rudesse que pour la câlinerie, elles recherchaient plus la guerre que les baisers, plus le sang que les lèvres, et préféraient le corps à corps des guerriers à celui des amants. De leurs mains qui étaient faites pour tirer l’aiguille, s’échappaient des lances, et elles aimaient mieux quitter la vie à jamais que passer par une petite mort, car il leur plaisait d’atteindre de leurs flèches ceux qu’elles eussent subjugués par les effets de leur aiguillonnante beauté. »



Voici les neuf femmes que Saxo cite dans son ouvrage:
  • Sela, amazone guerrière et pirate accomplie,
  • Lathgertha qui possédait le caractère d’un homme dans le corps d’une femme, et qui allait à la bataille en première ligne devant les guerriers les plus courageux,
  • la princesse Alvilda qui s’habillait en homme et mena une vie de pirate accompagnée d’autre femmes ayant suivi sa voie.
  • sa fille Guritha qui alla au combat habillée en homme avec son mari et son fils Harald et sauva celui-ci lors d’une bataille
  • Hetha, Wisna et Webiorga participèrent activement à la bataille de Bravellir qui oppose Harald dent de guerre à son rival pour la couronne de Suède. Ces trois femmes dirigeaient des corps d’armées entiers lors de cette bataille, Webiorga perd la vie lors de celle ci, et Wisna y perd une main.
  • Stikla qui préférait la guerre à la sphère familiale.

Voici ce que Saxo dit à propos d’Alvida (Livre VII, Chapitre VI):

« Et, troquant ses atours féminins contre des vêtements d’homme, elle abandonna son existence de demoiselle rangée pour vivre comme un farouche pirate. Suivie de beaucoup de jeunes filles qui, partageant ses goûts, s’étaient jointes à elle, … »
Ce passage illustre bien que les neuf femmes citées par Saxo ne sont que le sommet visible de l’iceberg. D’autres ont suivi cette voie, mais n’ayant pas eu le succès ou la renommée suffisante, leurs noms sont tombés dans l’oubli.
Alvida finit par reprendre ses vêtements féminins et se maria et eut une fille Guritha, qui se maria avec Haldan, qui devint ainsi roi du Danemark. Lors de la bataille entre Haldan et un rival, Guritha et leur fils Harald participèrent à la bataille.

Voici ce que dit Saxo sur Guritha (Livre VII, Chapitre X):
« Guritha participait aussi à la bataille en habits d’homme. »
Lorsque son mari est tué au combat et que son fils est en danger sur le champ de bataille, Guritha le met sur ses épaules pour le sortir de là, et le porter à l’abri. Ce qui prouve non seulement son courage, mais surtout sa force musculaire impressionnante qui lui permet de porter son fils hors du champ de bataille, jusqu’à un bois voisin.


Lorsque Harald, le fils de Guritha doit se battre contre le roi de Suède voici ce que dit Saxo à propos des trois femmes qui participent à la bataille (Livre VIII, Chapitre II):
« De Schleswig accoururent Haco le Balafré et Tummi, le fabricant de voiles, qui obéissaient aux ordres de Hetha et Wisna, dont le corps féminin était naturellement animé d’une énergie virile. Webiorga aussi, emportée par la même fougue, [….] Wisna était une femme extrêmement dure et un très habile stratège. »
Saxo mentionne que Hetha et Wisna sont « gracieuses dans leur uniforme de bataille », que Webiorga battit le champion du camp adverse, et que les adversaires d’Harald ayant trop peur d’envoyer d’autres soldats contre elle, l’abattent avec une flèche.
Tous ces exemples montrent clairement que ces femmes combattantes ne manquaient pas de courage sur le champ de bataille, qu’elles étaient entrainées, et qu’elles savaient parfaitement se battre (victoire de Webiorga sur le champion du camp suédois). Elles étaient aussi respectées de leurs hommes.
Le seul problème est que Saxo a écrit sa Gesta Danorum, plusieurs siècles après les faits. Ce qui en fait pour certains une source peu fiable. Il nous faut alors regarder à d’autres sources pour confirmer ou non celle-ci.


Dans la saga des gens du Val-au-saumon (Laxdæla saga) rédigée au milieu du 13e siècle, Thordr divorce de sa femme Audr car celle-ci s’habille en homme (le port de braies à plein fond est explicitement mentionné), puis se remarie dans la foulée. Afin de lui faire payer cet affront, Audr chevauche de nuit en tenue d’homme jusque chez lui et le blesse grièvement avec un sax. Cette saga est là encore postérieure aux Vikings mais cela montre que même après la christianisation, on mentionne que dans le passé des femmes s’habillaient et se comportaient comme des hommes.

Les preuves archéologiques

Sur le plan archéologique, l’assertion la plus courante est que les armes se trouvent dans les tombes d’hommes et les outils de filage et de tissage dans celles des femmes, et que cela reflète donc bien la place de chaque sexe dans la société. Le seul hic est qu’en fait dans beaucoup de cas, pour économiser une étude ADN ou une étude ostéologique, les archéologues se basent sur ce qui se trouve dans la tombe pour déterminer le sexe de la personne enterrée !! On voit là un énorme biais scientifique, qui a permis à des tombes féminines de passer pour des tombes masculines, simplement sur base des armes présentes.
Car à Gerdrup (Danemark), par exemple, la tombe double du 9e siècle a montré une lance enterrée aux coté d’une femme. Dans l’Est de l’Angleterre de nouvelles analyses ostéologiques de tombes contenant des armes ont permis de prouver que plusieurs appartenaient à des femmes (dont une tombe contenant une épée et un bouclier) et non à des hommes comme le laissait penser le mobilier funéraire et les épées. Ces analyses ont aussi permis de prouver que près de la moitié des tombes scandinaves en Angleterre sont des tombes de femmes, ce qui tendrait à prouver qu’elles partaient comme les hommes en raids de pillage ou de colonisation. Et dans la Baltique, ou en Finlande, des tombes féminines plus tardives (11e-12e siècles) ont montré la présence d’armes (haches, lances, javelines, et même des épées dans deux cas).


En Norvège, un certain nombre (au moins une vingtaine) de tombes, dont la plupart sont du début du 9e siècle, contenant un mélange d’artefacts « féminins » et « masculins » ont été trouvées. Toutes ces tombres contenaient les fameuses broches ovales et des armes. Parfois une seule arme se trouvait dans la tombe, mais il n’est pas rare d’y trouver deux voire trois armes par tombe. L’arme la plus commune est la hache, mais des épées, ainsi que des lances y apparaissent souvent.
En Suède, en 1905, huit femmes ont été trouvée enterrées dans des tombes bateaux avec une épée à leur coté. Et à Kaupang, des haches et des pointes de flèches ont été trouvées dans des tombes féminines.
Ces exemples illustrent le manque de fiabilité de la détermination du sexe sur base archéologie, sans test ostéologique ou ADN. Et surtout le biais culturel que cette pratique induit sur les découvertes archéologiques. Les archéologues appliquant leurs croyances et cultures actuelles au passé. Si on regarde d’autres lieux et d’autres époques on peut s’apercevoir que la place de chaque sexe dans la société n’est pas aussi naturel et évident que nous le croyons.
Dans les Balkans par exemple, à une époque, les femmes qui n’avaient ni mari ni frères pouvaient endosser le rôle des hommes et se comporter comme eux. C’est-à-dire se vêtir comme eux et partir au combat comme eux. Et ces femmes étaient le plus souvent enterrées en tenue d’homme. Et en Islande, les Gragas (textes de loi anciens) semblent avoir contenu des clauses du même type concernant les femmes « sans hommes ». Cela peut amener à réfléchir sur ces fameuses tombes féminines ou doubles contenant des armes, et au rôle que les femmes tenaient dans la société.


Les preuves mythologiques

La trace de ces femmes combattantes se retrouve aussi dans certains personnages de la mythologie Nordique. Freyja est une déesse qui a un coté guerrier non négligeable, puisqu’elle se partage avec Odin, à hauteur de la moitié, les hommes morts au combat.
Les textes nous disent aussi que d’autres personnages mythiques féminins, les Walkyries, chevauchaient au dessus des champs de bataille, or si nous regardons l’amplitude des robes viking il y a un couac: impossible de chevaucher avec. Il faut donc que les Walkyries aient porté des pantalons, et donc aient été en tenue masculine. Cela ne vous rappelle rien ?
Une autre trace est la tapisserie d’Oseberg, on y voit des femmes représentées en robe, certaines tenant une lance, et l’une d’entre elles tient même une épée par la lame.
En conclusion, les femmes qui font de la reconstitution Viking et qui souhaitent combattre (que ce soit à l’épée, la lance, la hache, ou à l’arc) le peuvent, et peuvent aussi s’habiller en homme comme le faisaient ces femmes qui ont marqué l’histoire. C’est parfaitement historique.
Je ne dis pas que toutes les femmes Vikings étaient des femmes combattantes, mais certaines l’ont été, comme d’autres tout au long de l’histoire de l’Europe et d’ailleurs.


Bibliographie:

Merci a  Úlfdís pour son remarquable travail  de recherche.

 

Présentation des vikings (partie 2)

 
Pierre Runique.



D'évidents talents d'administrateur
 
Parlons des colonisations où son sens de l'ordre et son énergie ont fait merveille. Ou bien il s'approprie des territoires vides comme l'Islande – qui développera l'une des plus prestigieuses civilisations qu'ait connues notre Occident médiéval – ou le Groenland, ou sans doute le Labrador. Ou bien il institue une sorte de modus vivendi avec les autochtones ; ainsi autour de York, dans le Danelaw anglais qui porte son nom – territoire où règne la loi des Danois –, ou dans notre Normandie à laquelle il donne des « cadres » mais sans la coloniser exactement, ou encore en Irlande du sud.
 Il est parvenu à s'installer là par une sorte de guerre psychologique dont le caractère majeur était de mettre en condition les populations : elles devaient lui verser une sorte de rançon annuelle ou danegeld – l'argent aux Danois – jusqu'au moment où, exsangues, elles ne voyaient plus d'autre issue que de lui offrir de s'installer sur leur territoire. On mettra à part le cas de la Russie : selon une source qui paraît sûre – la Chronique dite de Nestor – les Slaves, incapables de se gouverner et admirant la discipline ainsi que le sens de l'organisation des Varègues suédois qui traversaient leurs pays, leur auraient proposé de devenir leurs gouvernants – ce que les intéressés, bien entendu, ont immédiatement accepté, fondant la Russie à laquelle ils ont donné leur nom, puisque Slaves et « Grecs » les appelaient Rus. Que ce nous soit l'occasion de vérifier un autre trait étonnant de ces Vikings, leur remarquable faculté d'adaptation : en deux, trois générations au maximum, ils se sont assimilés, ils se sont fondus dans la population ambiante, il n'y a plus ni Vikings ni Scandinaves, ce qui ne signifie pas, évidemment, que force survivances n'aient pu durer dans toutes sortes de domaines.
En a-t-on assez dit pour convaincre de ce que le Viking ne fut pas un guerrier par définition. L'observateur moderne est frappé par son sens de l'ordre et de l'organisation, qui le rend capable aussi bien de prouesses mercantiles qu'administratives ou, éventuellement, guerrières si l'on y tient. Ajoutons-y, romantisme impénitent oblige, son amour incontestable de l'aventure qui le mènera jusqu'à des limites non seulement occidentales – l'Amérique toujours – mais aussi orientales : il aura traversé la mer Blanche et hanté une bonne partie de l'Asie centrale. L'archéologie que nous sollicitions précédemment exhume encore, en Scandinavie même, des « trésors », c'est-à-dire des monceaux de pièces d'argent de toutes provenances qui ont été enterrés par sécurité et dont le détail suffit à vérifier et l'amour du lucre du possédant et la diversité de ses pérégrinations comme de ses tractations.








Le phénomène viking : 800-1050



Il est clair qu'une si longue période n'a pu manifester un front monolithique. En fait, on peut distinguer quatre phases.
La première, de 800 à 850, serait une époque d'essais, qui découvre puis vérifie la vulnérabilité de l'Occident. Ce qui fait que la seconde, de 850 à 900, assiste à ces entreprises systématiques bien ciblées et tout à fait conscientes, tant des buts à viser que des possibilités de résistance : ce sont ces raids-là qui ont tellement épouvanté les chroniqueurs.
À partir de 900 et pour presque un siècle (980) – le phénomène islandais étant un tout petit peu antérieur (874) – le Viking s'installe, colonise, se mêle aux populations locales : en Angleterre, en Normandie, en Irlande, dans les îles nord-atlantiques (Orcades, Hébrides, Shetland, Man, Écosse du Nord-Ouest et Irlande du Nord-Est) et en Russie autour de Novgorod (Holmgardr) et de Kiev (Kænugardr), en attendant la fusion de ces deux principautés sous le nom de Russie.
Insistons quelque peu sur le « miracle islandais », ainsi appelé parce que la population qui s'établit dans l'île aux volcans, non seulement va développer un type de société et de gouvernement sans équivalent ailleurs – non pas une république ou une démocratie : une oligarchie ploutocratique serait la bonne désignation – mais encore va donner à l'Occident la plus riche et la plus originale des littératures médiévales qui soient, avec ses Eddas, ses sagas, sa poésie scaldique, sa littérature savante.
Reste la période 980-1050 environ, qui oriente le phénomène, cette fois, dans un sens nettement plus militaire, par le fait, soit des souverains danois tels Sveinn à la barbe fourchue et son fils Knutr le Grand, soit de grands aventuriers suédois partis vers l'Asie centrale. Création de vastes camps militaires destinés à entraîner les troupes, raids massifs par voie de mer ou de terre, c'est l'unique aspect d'un mouvement bien autrement vaste et divers qui puisse se ramener à des vues qui n'ont fait que trop de ravages en notre siècle. Encore convient-il de dire que ces raids danois ou suédois se sont soldés par de cuisants échecs.
Parce que tout le Nord s'est converti sans coup férir et avec une remarquable uniformité – encore une idée fixe et fausse à battre en brèche ! – au christianisme autour de l'an mille, ce qui a stérilisé ipso facto la principale ressource des Vikings, le trafic des esclaves ; parce que les souverains scandinaves, jusque-là légitimés par d'anciennes assises irréductibles aux normes « méridionales » se sont progressivement alignés sur les usages occidentaux, ce qui a contrecarré en essence le Viking en le dépossédant de sa liberté et de son indépendance économique, on peut dire qu'autour de 1050, le Viking se meurt – on se gardera bien de prendre le phénomène de la conquête de l'Angleterre par Guillaume le Bâtard pour un phénomène viking : c'est un trait tout normand ! Mais cela n'ôte rien à la valeur du phénomène : en un sens, on peut dire que le Viking aura été le premier Européen dans la mesure non négligeable où, par force, il a mis en contact les nations qu'il hanta et où il a opéré un étonnant brassage de biens, de personnes et d'usages. Il illustre à merveille le thème de la circulation, dont il est amusant de constater qu'il redevient à la mode !
Et l'on ne saurait quitter ce sujet sans préciser avec insistance que le phénomène viking n'aurait pu voir le jour et durer avec une telle emprise si ses responsables n'avaient été les fruits d'une haute culture. En témoignent des techniques d'une élaboration extrême, le bateau n'en étant que le fleuron, des pratiques sociales et politiques fort en avance sur leur temps, mais aussi des réalisations artistiques et littéraires qui n'avaient pas d'équivalent ailleurs. Mais, de grâce, rien ne saurait être moins « barbare » que ce phénomène-là. Laissons de côté les superlatifs et outrances dérisoires : la marque des hommes du Nord qui ont tenu le devant de la scène pendant deux siècles et demi est peut-être l'aventure, bien sûr, elle est surtout l'énergie et un sens vraiment remarquable de l'exploitation intelligente de la conjoncture.

mercredi 4 mars 2015

Jeu : Un collier Vikings à gagner

Nous vous l'annoncions il y a quelques jours, nous vous faisons gagner en ce moment un collier Vikings grâce à notre partenaire La Boutique des Séries.



Ce site spécialisé dans la revente de produits dérivés de toutes les séries est la plate-forme numéro 1 en France et fort de son expérience, elle propose un service de qualité reconnu par tous ses clients.



Alors comment gagner le collier me direz vous ? Et bien rien de plus simple !


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  • Donnez votre réponse via le formulaire de contact présent sur notre site.

Le jeu est réservé aux personnes vivants en France métropolitaine, un seul gagnant, un tirage au sort entre les bonnes réponses sera effectué.

Bonne chance à tous !

mardi 3 mars 2015

Les dessous de Lagertha

Katheryn Winnick est une actrice canadienne, née le 17 décembre 1977.
Elle est née à Etobicoke, en Ontario, est d'ascendance ukrainienne. Pendant son enfance et jusqu'à ses huit ans, elle ne parle qu'ukrainien et apprend l'anglais à partir de cet âge. Elle commence à recevoir une formation dans les arts martiaux à sept ans et obtient sa première ceinture noire à l'age treize ans. À 21 ans, elle maîtrise trois styles d'arts martiaux différents. Avant d'entamer une carrière d'actrice, elle est garde du corps, ce qui de son aveu lui a été très utile pour son rôle dans la série Vikings.

On a réussi à trouver quelques photos sans boulier et sans hache :)





Je suis sûre que vous serez du même avis que moi pour dire que c'est une magnifique ....actrice !

lundi 2 mars 2015

Un personnage principal va mourir dans la saison 3



Plus de 650 000 Français ont suivi la saison 2 de Vikings sur Canal+ en France en 2014. Aux États-Unis, 3.22 millions d’Américains se sont délectés devant ces dix épisodes. Un véritable succès pour la chaine câblée History qui a d’ailleurs commandé une troisième saison pour une diffusion en 2015.

Durant une conférence au Comic-Con de San Diego, les producteurs de la série historique ont délivré de nouvelles informations concernant cette troisième salve d’épisodes. La prochaine saison de Vikings débutera avec Ragnar Lodbrok qui cherchera à étendre son empire fraîchement acquis. Il devenait alors roi des Danois après avoir battu Horik. Il traversera ainsi les frontières et occupera le territoire du roi Charles de France, qui sera son principal adversaire.

Dans cette bataille menée par Ragnar, l’un des personnages principaux de la série mourra, comme l’a confirmé l’équipe de production. Clive Standen, qui interprète Rollo dans la fiction, a d’ailleurs dévoilé que le tournage de cette scène avait été très émouvant et que beaucoup avait pleuré face à cette perte.
Reste à savoir qui quittera Vikings lors de cette troisième saison, qui sera proposée en France dès 2015.



Source www.toutelatele.com